Le choeur des femmes

Retour sur un livre que j'ai lu ces dernières semaines... Après un début difficile, il fallait en effet que je me force pour avancer parfois d'une seule page, non pas que ce livre soit difficile à lire mais il ne m'emmenait pas... Au bout d'un certain nombre de pages, eh oui je suis tenace parce que je déteste reposer un livre dans ma bibliothèque que je n'ai pas terminé, finalement je suis partie dans l'univers de Martin Winckler, l'auteur de ce livre.

Finalement il raconte quoi ce livre ? C'est l'histoire d'une interne très prometteuse : Jean Atwood (prononcez Djinn) qui veut se spécialiser dans la chirurgie des organes génitaux. Pour valider son cursus et enfin faire ce qu'elle aime, elle doit passer par l'unité 77, une unité de médecine des femmes où vont les femmes pour renouveller leur contraception, parler ou pleurer. Bien-sûr ça ne convient pas du tout à Jean qui n'aime que la chirurgie. La rencontre avec le Dr Karma, chef du service, est des plus houleuse mais finalement les deux protagonistes évoluent...

Ce que j'ai bien aimé dans ce livre, c'est la réflexion de fond sur les médecins ayant perdu une part de leur humanité. Ils ne soignent plus, ils veulent guérir la pathologie, l'organe malade. Ce livre est donc bercé dans une humanité qu'on aimerait voir davantage dans nos hôpitaux (même si certains médecins restent très humains même aujourd'hui). Bien-sûr, en tant qu'infirmière, ça peut également arriver de perdre notre gentillesse, notre empathie à cause des conditions de travail ou du temps qui passe alors une piqûre de rappel de temps en temps ne peut pas faire de mal. Heureusement pour moi, après 3 ans d'études, je ne suis pas encore aigrie !

Ce que je n'ai pas aimé dans ce livre, c'est les passages un peu poétiques... En effet, l'auteur a écrit des poèmes ou des chansons par moment et les intercale entre les chapitres de récit. Je vous avoue les avoir sautés régulièrement.

Pourquoi lire ce livre ? Je ne sais pas vraiment, j'ai du mal à vous convaincre car il a eu du mal à me convaincre également. Toutefois, j'y ai trouvé quelque chose qui est difficile à raconter... Un plaisir de lire est venu mais un peu sur le tard. En plus ce livre est long (quasiment 700 pages) alors il faut s'accrocher...